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L’essence d’une nation
21/12/2009 12:26
« La nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme » par Eric ZEMMOUR (Journaliste)
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Identité nationale suppose nation. Or depuis un demi-siècle, la nation française se dissout dans l’Europe, la mondialisation, l’immigration et le multiculturalisme. Le débat en cours ne peut-être qu’illusoire.
Au commencement était la nation. La grande nation, comme disaient avec admiration les Allemands. Et puis, au fil des décennies, l’admiration s’est teintée d’ironie. Mais la nation, grande ou pas, restait souveraine. On s’interrogeait sur sa puissance ou sa faiblesse, sa grandeur ou sa décadence, pas sur son identité. A la fin du XIXe siècle, pris dans son tête-à-tête mortifère avec l’Allemagne, la France tenta de définir ce qui la distinguait de son impérieux voisin. On connaît la célèbre conférence d’Ernest Renan qui définit alors l’être français non par la race ou le sang, mais par l’histoire, la culture, la volonté. On a tous en mémoire les célèbres passages sur l’héritage d’une histoire partagée et le plébiscite de tous les jours.
On ne parlait toujours pas d’identité nationale. Il fallut attendre le début des années 1980 pour que cette expression fût employée. Et ce n’est pas un hasard. La France est alors prise dans le maelström déstabilisateur de l’Europe et de la mondialisation. Elle perd successivement la maîtrise de ses frontières, de sa politique économique et commerciale avec le grand marché unifié, et la gestion du plus ancien attribut de souveraineté avec la guerre : la monnaie.
A l’époque du référendum de 1992, le Premier ministre Pierre Bérégovoy affirmait d’un ton doucereux à ses contradicteurs qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, qu’ils ne perdraient pas leurs coutumes. Giscard se met lui aussi à parler d’identité nationale.
L’identité nationale, c’est tout ce qui reste quand on a perdu (le gros de) la souveraineté. La mondialisation imposa la libre circulation des marchandises – dans le cadre, classique, du libre-échange –, mais surtout celle des facteurs de production : capitaux et hommes.
Alors, l’identité nationale devint une question lancinante du débat politique français. L’émergence du Front national qui, en captant l’électorat populaire, fit d’abord la joie de la gauche (réélection de Mitterrand en 1988), puis celle de la droite (élimination de Jospin dès le premier tour en 2002) fut la partie émergée de l’iceberg. Sous cette agitation politicienne, un peuple se demandait, angoissé, ce qu’il devenait.
« Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. »
Mais, officiellement, la question de l’identité nationale ne se posait pas. Et surtout, elle n’avait aucun rapport avec l’immigration. Selon nos doctes bien-pensants, une identité évoluait. Comme les modèles de l’industrie automobile. Pourtant, le général de Gaulle nous avait prévenus : « Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. »
Depuis la mort du grand homme, on ne cessa de nous expliquer le contraire. La France, ce n’était finalement que la déclaration des droits de l’homme et la République. Des « valeurs » et rien d’autre. On somma le peuple français de renoncer à ce modèle assimilationniste qu’il avait pourtant imposé à des générations d’immigrés belges, italiens, espagnols, russes, juifs, pour le plus grand bien de la France – que l’immigration sauvait du déclin démographique – et de ces immigrés qu’elle émancipait, par sa culture et sa langue, de l’enfermement ghettoïsé des origines. L’assimilation, c’est l’abandon d’une partie de soi pour adopter les mœurs, le mode de vie, la façon de penser du pays d’accueil. L’assimilation ne connaît que les individus, des citoyens, pas des communautés, encore moins des peuples. Un corset néocolonial, nous ont dit les « modernes ». Raciste, ont ajouté les autres. L’heure était aux identités multiples. Au multiculturalisme. Toute une idéologie, venue du Canada et des Etats-Unis, imposa cette vision. Et ces mots fétiches qui, détournés de leur sens premier, devinrent les vecteurs de l’idéologie dominante : métissage, diversité, accommodements raisonnables…
Les mots sont des armes. Dans un texte intitulé « Justice et affaires intérieures », le Conseil européen du 18 novembre 2004 adopta les « principes de base communs de la politique d’intégration des immigrants dans l’Union européenne ». L’article 1er énonce : « L’intégration est un processus dynamique, à double sens, de compromis réciproques entre tous les immigrants et résidents des Etats membres. »
Chaque mot est une déclaration de guerre à la conception impérieuse – assimilationniste – française qui repose sur l’adage : si fueris Romae, Romano vivito more (à Rome, fais comme les Romains).
C’est dans ce contexte historicoculturel que, pendant la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy osa associer dans le même discours immigration et identité nationale. Tollé. La gauche nous expliqua qu’il était honteux et raciste d’associer l’immigration et l’identité nationale. Le scandale donnera sans doute à Sarkozy la clé de l’Elysée et, en tout cas, l’adhésion de cette fraction de l’électorat populaire qui abandonna alors Le Pen pour lui. Sarkozy s’était préalablement présenté comme un Français de sang mêlé. Plus tard, il ajoutera : « président d’une France métissée ». C’est toujours ainsi avec Sarkozy : une transgression, qui fait hurler les bienpensants et le rapproche du peuple, est toujours « payée » par une concession majeure au « politiquement correct ». Habileté tactique qui lui permet d’éviter la diabolisation médiatique, mais rend incohérente sa pensée.
Le premier ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale fut Brice Hortefeux. Mécontent et tétanisé, il ne fut que ministre des expulsions. Plus décomplexé parce que venant de la gauche, Eric Besson a rempli tardivement la feuille de route de la campagne présidentielle. Le débat sur l’identité nationale tombe opportunément à quelques mois des régionales et alors que le chômage et la dette publique explosent. Mais la ficelle tactique est tellement épaisse que tout le monde l’a vue.
Eric Besson ose reparler d’assimilation. Mais il évoque aussi le métissage et la diversité. La confusion sémantique, et donc idéologique, est à son comble. Besson suit Sarkozy qui ne sait pas vraiment de quel modèle il parle. Les choses sont pourtant simples : le modèle assimilationniste, qui a fonctionné pendant un siècle, de 1860 à 1970, a parfaitement rempli son office, même si, contrairement aux idées reçues, de nombreux Italiens et Polonais sont rentrés chez eux. Cette assimilation a été la clé, selon le grand historien Fernand Braudel, de « l’intégration sans douleur » de ces immigrés qui « se sont vite confondus dans les tâches et les replis de notre civilisation », tandis que leurs cultures d’origine ont apporté une nuance de plus à notre culture complexe.
A partir des années 1980, on a abandonné notre modèle mais sans oser vraiment adopter celui, « communautariste », de l’autre grand pays d’immigration : les Etats-Unis. Nous sommes restés entre « deux eaux ». Comme par antiphrase – car, en réalité, nous avons intégré de moins en moins –, nous avons appelé cet entredeux « l’intégration ». Nous avons cru que la seule insertion économique suffirait. Ce raisonnement matérialiste, qui comblait marxistes et libéraux, nous empêcha de voir qu’en fait, c’est l’assimilation qui, paradoxalement, permet une meilleure insertion économique.
Peu à peu, les Français des quartiers populaires, qu’on n’osait plus appeler de souche, se sentant devenir étrangers dans leur propre pays, s’en éloignaient, s’en séparaient.
Ne maîtrisant plus vraiment notre immigration, nous avons laissé s’installer une population nombreuse qui gardait ses coutumes et ses traditions. Peu à peu, les Français des quartiers populaires, qu’on n’osait plus appeler de souche, se sentant devenir étrangers dans leur propre pays, s’en éloignaient, s’en séparaient. Les communautés se côtoyaient parfois, mais ne se mélangeaient plus.
De Gaulle, encore lui, nous avait pourtant prévenus : «On peut intégrer des individus ; et encore, dans une certaine mesure seulement. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros. »
Eric Zemmour
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Réchauffement climatique : si l’Europe voulait…
18/12/2009 18:09
Le sommet de Copenhague aura été le révélateur de toutes les contradictions mondiales.
Si à cette heure il est impossible de connaître le résultat définitif, il est malheureusement fort probable que la montagne va accoucher d’une souris.
Certes, ce sommet n’aura pas été inutile dans la mesure où il aura forcé chacun à abattre ses cartes. Les Etats-Unis ont accepté l’idée d’une aide de 100 milliards d’euros pour les pays les plus pauvres. L’Europe est prête à un effort considérable. Les pays les plus pauvres ont bien défendu leur cause et la Chine a été obligée d’entrer dans le jeu.
Pour autant, la position de l’Europe reste solitaire face au conflit majeur entre les Etats-Unis et la Chine. La Chine qui refuse avec obstination un contrôle sur son territoire des émissions de carbone.
On peut comprendre les Etats-Unis, d’ailleurs, quand ils affirment qu’ils sont prêts à baisser leurs émissions à la seule condition que les Chinois n’en profitent pas un peu plus pour devenir l’unique usine du monde.
En vérité, aucun accord à la hauteur de l’enjeu ne semble se profiler, pour la simple raison que la plupart des pays ne veulent pas remettre en cause un libre échange intégral qui favorise les pays qui protègent le moins leur environnement.
En vérité les bons résultats de l’Europe en matière de lutte contre l’effet de serre résultent principalement de sa désindustrialisation, elle-même liée aux délocalisations.
Ce qui est gagné sur notre continent est doublement reperdu, d’une part par des pollutions considérables générées dans les pays émergeants, d’autre part par le bilan carbone désastreux du transport des marchandises.
C’est pourquoi, si l’Europe avait la volonté d’aller de l’avant, elle mettrait en œuvre la seule solution de nature à faire vraiment bouger les choses, comme je le réclame depuis des années, à savoir une taxe carbone aux frontières. L’entreprise qui veut échapper aux normes européennes en allant produire ailleurs, verrait ainsi son gain annulé puisque ses produits importés verraient leur coût augmenter.
Le produit de ces taxes pourrait d’ailleurs être en partie reversé à l’aide au développement. C’est la seule solution pour éviter le pillage de l’environnement des pays émergents et responsabiliser les multinationales qui sont les premières responsables de l’explosion de l’émission de carbone en Chine ou en Inde.
Mais pour cela il faudrait bien sûr revoir le fonctionnement de l’OMC et mettre en œuvre les fameuses zones régionales de libre échange que Maurice Allais, Prix Nobel d’économie, défend depuis 20 ans.
La France, plutôt que de céder à la mode du politiquement correct en instituant une taxe carbone sur ces propres habitants qui sont déjà les plus vertueux au monde, devrait ainsi mettre les pieds dans le plat au niveau européen.
Mais là aussi, quand comprendra-t-on que pour changer l’Europe, il faut une France indépendante, comme pour changer le monde, il faudrait une Europe volontariste.
Je renvoie pour plus d’explications à mon discours du 23 novembre 2008 lors du Congrès fondateur de Debout la République.
En attendant, espérons quand même que la nuit portera conseil aux grands de ce monde !
NDA
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Transformation de La Poste en SA : NDA demande de vraies garanties
17/12/2009 12:20
Débat parlementaire sur la réforme de La Poste Mercredi 16 décembre 2009 Intervention de Nicolas DUPONT-AIGNAN
Mes Chers Collègues,
Nous débattons aujourd’hui d’un sujet à bien des égards emblématique des incertitudes qui pèsent sur notre pacte social et national : l’avenir de La Poste et, plus généralement à travers lui, celui des services publics qui occupent une place importante dans le modèle français hérité du Conseil National de la Résistance, au point même d’être devenus un élément constitutif de notre identité nationale.
Oui, mes Chers Collègues, en ces temps où il est beaucoup question d’identité nationale, je m’étonne qu’aussi peu d’acteurs de notre vie politique, élus ou journalistes, soulignent à quel point les services publics à la française font partie intégrante de notre patrimoine commun, de notre organisation économique et sociale, de la vie quotidienne de tous les Français, bref de ce « plébiscite de tous les jours » que constitue le vouloir-vivre ensemble républicain.
S’agissant de La Poste, j’irai même encore plus loin, puisque dès l’époque moderne les rois de France y ont porté une attention particulière, consacrant ce qu’il faut bel et bien appeler un service public souverain d’intérêt général majeur.
Alors bien sûr, on me rappellera que ce qui est en jeu est seulement la transformation en société anonyme de La Poste pour lui permettre d’accompagner l’ouverture à la concurrence européenne du marché postal avec, nous jure-t-on, la garantie absolue du maintien des missions de service public et de la préservation d’un capital à 100% public.
Mais, mes Chers Collègues, nous savons tous ce qu’il en est de ce débat pipé… Alors je vous propose de mettre cartes sur table.
Premier élément, il est bien évident que c’est la libéralisation européenne du marché postal qui impose le changement de statut en société anonyme. Mes Collègues du PS, notamment, réfutent cette réalité évidente parce qu’ils ne veulent pas assumer devant les Français les conséquences d’une décision dont ils furent coresponsables à Bruxelles, un certain 15 juin 1997 sous le gouvernement de Lionel JOSPIN !
On me répondra que les textes européens n’interdisent pas la propriété publique d’une entreprise opérant dans le secteur concurrentiel. Mais ce n’est qu’à moitié vrai, vous le savez bien, car en même temps la Commission de Bruxelles estime qu’une entreprise détenue par un Etat bénéficie d’une garantie illimitée de la part de ce dernier, ce qui fausserait irrémédiablement, selon elle, la sacro-sainte concurrence libre et non-faussée. Bref, cette soi-disant non-interdiction est un mythe, une fable, qui signifie simplement que la Commission européenne, une fois de plus, n’avance pas à visage découvert, de peur de provoquer la colère des peuples. S’il en avait été autrement, d’ailleurs, pourquoi avoir transformé deux autres entreprises publiques, EDF et GDF, en sociétés anonymes, lors de l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence ?
La contrainte juridique de la transformation de La Poste en SA est donc impérieuse, n’en déplaise au Parti socialiste et à ses alliés. Que penser, symétriquement, de la promesse de préserver l’intégrité publique du capital de la future société anonyme, comme le jure la main sur le cœur le ministre de l’Industrie ? Là non plus, mes Chers Collègues, ne nous racontons pas d’histoires entre nous : tout d’abord, ce que la loi fait, la loi peut le défaire, réduisant à rien la promesse d’éternité publique du capital de la Poste par la loi que nous fait Christian ESTROSI depuis des mois.
La réalité est que La Poste, comme EDF, va chercher à s’implanter sur le marché postal d’autres pays européens, ce qui nécessitera des alliances financières, des partenariats, par exemple par échange d’actions. Il sera alors temps de changer la loi d’une pichenette, comme ce fut le cas lorsque Nicolas SARKOZY, ministre de l’Economie et des Finances, bafoua l’engagement qu’il avait pris de ne pas privatiser GDF, transformé quelques années plus tôt en SA avec la promesse de maintenir son capital public…
Donc, mes chers Collègues de la majorité, personne ne croit à cet argument brandi par le Gouvernement avec une telle insistance qu’on peut se demander s’il n’a pas besoin de s’en convaincre lui-même. Et vous prendriez sans doute le risque de ne pas être crus par les Français si vous vous en prévaliez pour justifier votre vote. A cet égard, je vous invite à vous en remettre aux mises en garde de l’opposition socialiste, qui a pour elle un argument imparable, celui de l’expérience… Oui, je crois le PS lorsqu’il affirme que la transformation de La Poste en SA est en réalité la porte ouverte à sa privatisation rampante, puisque c’est très exactement ce que le PS a fait lui-même avec France Télécom à la fin des années 90, lorsqu’il était au pouvoir ! Et avec quels résultats, à voir l’état de l’entreprise et de ses salariés une décennie plus tard !
Ainsi donc, nous voyons bien que le débat engagé par les deux bords de cet hémicycle est un jeu de dupes, un débat pipé, pour la simple et bonne raison que les deux bords de cet hémicycle sont coresponsables du fatal engrenage de la privatisation de nos services publics nationaux, qu’ils ont l’un et l’autre abandonnés sur un coin de table, loin des regards des Français, dans d’obscurs bureaux bruxellois. C’est d’ailleurs sans doute pour la même raison que les deux bords de l’hémicycle ont voté ou laissé voter avec plus ou moins de franchise le traité de Lisbonne dont la ratification bafoue le référendum du 29 mai 2005, viole la souveraineté populaire, et qui rentre, hélas, en vigueur actuellement…
Alors mes Chers Collègues de la majorité, si vous souhaitez vraiment convaincre les Français que La Poste restera publique, prenez au moins le soin d’inscrire de vraies garanties dans le texte de loi : par exemple en verrouillant la participation de l’Etat au capital de l’entreprise à 70% au minimum, par l’inscription dans la loi que toute diminution en deçà de ce seuil serait soumise à une approbation du Parlement au 3/5ème des voix ! Ou mieux encore, en rendant obligatoire un référendum.
Je doute hélas que le Gouvernement vous laisse faire, pas plus d’ailleurs que l’opposition, trop heureuse en réalité de vous laisser faire le sale boulot tout en faisant mine de s’opposer à une décision qu’elle souhaite secrètement mais qu’elle ne veut pas assumer devant les Français ! Mais rêvons un peu, admettons que vous inscriviez une telle garantie, une garantie qui serait réelle pour le coup, cela ne suffirait pas. Cela ne suffirait pas, en effet, car la libéralisation du marché postal continuerait à se développer, avec toutes ses conséquences funestes. Il serait alors difficile d’empêcher de lourdes réductions d’emploi et la généralisation du travail précaire, comme cela se produit depuis 10 ans à France Télécom, comme cela s’observe dans les pays européens qui ont pris de l’avance dans la libéralisation du secteur postal, par exemple l’Allemagne où 15 000 emplois ont été supprimés.
En revanche, il serait encore possible de limiter les ravages d’une désertification postale que recèle intrinsèquement la recherche à tout prix de la rentabilité financière, au détriment des zones sous-peuplées, comme les zones rurales bien sûr. Vous le savez, un Fonds postal de péréquation territoriale a été créé pour prévenir ce risque, preuve d’ailleurs qu’il ne s’agit en rien d’un risque imaginaire. Hélas, ce Fonds est structurellement déficitaire et son financement, assuré par La Poste à hauteur de l’abattement de taxe professionnelle dont elle bénéficie, est très injuste, puisqu’il repose en dernier ressort sur les épaules des contribuables locaux et des usagers. La vraie solution serait sans doute de taxer l’ensemble des opérateurs postaux qui vont être amenés à intervenir sur le marché français afin de financer un réseau de bureaux de poste digne de ce nom, plutôt que de s’en remettre à des agences postales communales ou à des points poste qui ne constituent jamais qu’un service public au rabais, sans garantie réelle de continuité.
Conditionner la diminution à moins de 70% de la participation de l’Etat au capital de La Poste et taxer l’ensemble des opérateurs postaux intervenant sur le territoire français pour garantir un vrai aménagement du territoire, voilà deux mesures additionnelles, simples et fiables, qui pourraient « sauver les meubles » si vous décidiez, mes Chers Collègues, de voter le projet de loi qui nous est aujourd’hui soumis.
Je n’ai pour ma part qu’une certitude : jamais je ne voterai en l’état ce texte de privatisation déguisée du service public postal.
Je vous remercie.
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président de Debout la République
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Violation manifeste de l'espace public
17/12/2009 08:00
Interpelée par plusieurs sources faisant état de personnes priant dans la rue dans le 18ème arrondissement, la fédération de Paris de Debout La République a voulu en avoir le cœur net. Un adhérent parisien de DLJ (Debout Les Jeunes) s’est ainsi rendu sur place, à l’origine pour filmer rue Myrha...
La vidéo commence le vendredi 11 décembre 2009 à 14h11mn, au croisement de la rue de la Goutte d'Or et du boulevard Barbès. Pour information, elle finit faute de bande (il n'était pas prévu qu'elle dure aussi longtemps).
Elle se place tout naturellement dans le cadre du débat sur l'identité nationale et la votation suisse sur les minarets.
http://www.facebook.com/l/6beab;www.dailymotion.com/video/xbinl5_dlr-75018-la-laicite-remise-en-caus_news
Transmis par Jean Paul Bagot
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ACTA : ce qu'on ne vous dit pas...
17/12/2009 07:33
Voici le texte d'une question écrite que j'ai déposé à l'attention de Monsieur Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes. Question qui sera très bientôt publiée au journal officiel.
Monsieur Dupont-Aignan appelle l’attention de Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes sur le secret concernant les négociations autour de l’accord commercial anti-contrefaçon, en anglais Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou ACTA.
En effet, depuis des mois, des discussions sont entamées par l’Union Européenne avec plusieurs Etats dont les Etats-Unis afin d’aboutir à un accord sur les droits de propriété intellectuelle. Or toutes les demandes faites dans le but de lever le mystère autour de ce que ce texte pourrait contenir se sont toutes soldées par des échecs. Le Conseil de l’Union Européenne a même répondu à une de ces requêtes en expliquant que la diffusion de documents relatifs à cette négociation pourrait en « entraver le bon déroulement ».
Toutefois seul le grand public semble tenu à l’écart de ces informations, car à la lumière de ce qui se passe habituellement pour ce type de texte, il est fortement improbable que les industries intéressées par les droits de propriétés intellectuelles ne soient pas au courant de son contenu. On l’a vu par le passé, notamment pour les traités de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI / WIPO) ces industries sont, en règle générale, les initiatrices de ce type de discussions internationales et sont toujours les rédactrices de ces traités.
Or l’opacité totale qui caractérise cette rédaction laisse la place à de nombreuses interrogations :
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Ces accords seront-ils respectueux des libertés individuelles ? En effet selon certaines sources, ce traité de droit commercial aurait pour objet d’établir des normes en matière de droit pénal au mépris de la souveraineté judiciaire des nations concernées.
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Ces accords visent-ils à instituer la riposte graduée, au niveau international, et ce malgré les nombreux votes du parlement Européen hostiles à de telles mesures, et aussi malgré la récente décision du Conseil Constitutionnel reconnaissant l’accès à Internet comme étant un élément essentiel pour l’exercice de la liberté d’expression ?
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Ces accords concernent-ils les médicaments distribués à bas prix à leurs populations par des gouvernements de pays du tiers-monde ? Selon l’ONG Oxfam international il s’agirait dans l’ACTA de généraliser le blocage de médicaments génériques transitant par les pays riches. Ces médicaments, majoritairement produits par l’Inde et destinés aux populations africaines et latino-américaines, font régulièrement l’objet de saisies par les douanes Européennes lorsqu’ils transitent sur notre sol. Or il semblerait que les négociateurs Européens auraient reçu mandat afin que le traité soit orienté de façon à généraliser les mesures de blocage au niveau de tous les pays signataires qui seront majoritairement les pays riches par lesquels transite la quasi-totalité des marchandises du monde, ce qui aura pour effet immédiat de menacer la santé et donc la vie de millions de patients dans les pays pauvres.
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Ces accords sont-ils rédigés en grande partie sous la dictée des Etats-Unis, comme cela a été le cas pour les traités OMPI / WIPO?
Toutes les questions qui pourraient être posées à propos de la nature de ce texte restent en suspens, même si toutefois, la confidentialité qui entoure l’ACTA en dit long, à la fois sur ce qu’il devrait contenir, mais aussi sur la qualité du processus démocratique en matière de négociations commerciales internationales.
Afin de rétablir la normalité en terme de contrôle démocratique sur un accord qui va servir de base législative en ce qui concerne les droits de propriété intellectuelle, Monsieur le Député demande à Monsieur le Ministre de bien vouloir, d’une part, lui indiquer les mesures qu’il compte prendre afin que tout ce qui concerne l’élaboration de l’ACTA soit librement accessible à nos concitoyens et , d’autre part , de lui indiquer la position de la France sur ce dossier.
NDA
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